J'écoute dans le soir, de lointaines musiques.
Pianos, violons aux accents pathétiques,
Qui merveilleusement résonnent dans la nuit.
Certains de ces appels montent vers moi, tragiques,
Et d'autres dans le ciel se perdent, séraphiques.
Tous rythment le silence et colorent le bruit.
Mon oreille perçoit de nouvelles cadences,
Une voix familière à soudain retenti
Et de douces émotions mon cœur à tressailli .
Ouïr la chère voix est pour moi une jouissance,
J'aime ses inflexions, ses éclats amortis,
Dans mon cœur meurtri, sa chère résonance
Me fait entendre des mots exquis.
Et mon âme tout bas qui de chansons se grise,
Suit sans se lasser, cette musique exquise.